La pandémie de Covid-19 qui contraint plusieurs milliards de personnes à rester chez elle pour cause de confinement a des conséquences parfois inattendues. Ainsi, le numéro un de la production de préservatifs est à l’arrêt, ce qui pourrait provoquer une pénurie mondiale de capotes.
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Pourquoi une pénurie de préservatifs masculins ?
Après la pénurie de masques respiratoires anti coronavirus, (on vous dit où en trouver !), de papier toilette, de gel hydroalcoolique, de gants à usage unique, il faut s’attendre à une pénurie de préservatifs masculins.
Le plus gros fabricant mondial de capotes à l’arrêt
Goh Miah Kiat est PDG de Karex Berhad. Ses trois usines situées en Malaisie. Selon ses dires, elles représentent à elles seules 20% de la production mondiale, soit 1 préservatif sur 5 à la vente notamment en France.
Le problème, c’est que, en raison de la crise sanitaire actuelle, le gouvernement malaisien a imposé un confinement strict de la population. Les usines de Karex Berhad qui produisent en temps normal 100 millions de préservatifs masculins par semaine sont donc à l’arrêt total.
La Chine, l’Inde et la Thaïlande également à l’arrêt
Bien évidemment, le fait que les trois sites de production de Karex Berhad soient totalement inactifs n’explique pas le fait que les préservatifs peuvent venir à manquer dans les jours et semaines à venir.
En effet, il y a bien d’autres fabricants. Mais là où le bât blesse, c’est qu’ils sont principalement situés en Chine, en Inde et en Thaïlande. Or, ces trois pays sont également durement touchés par le Covid-19 et les populations également en confinement.
Cela implique que les usines sont bloquées ou, dans le meilleur des cas, qu’elles travaillent au ralenti.
Durex, Manix, toutes les marques pourraient manquer
Vibrant, nervuré, chauffant, texturé, parfumé, retardant, quel que soit le condom que vous utilisez habituellement, il est probable que vous ayez donc des difficultés à vous en procurer.
Durex, Lelo Hex, Lovelight Technosex, Manix, toutes les marques devraient d’ailleurs être concernées par cette pénurie en devenir. En effet, ce sont des usines situées en Asie comme celles du groupe Karex Berhad qui fabriquent les produits qu’elles commercialisent ensuite en France et dans le monde.
En quoi est-ce un problème ?
Quand on utilise une telle protection uniquement pour pimenter sa vie de couple, la gêne occasionnée n’est que minime. Vous aurez d’ailleurs toute la durée du confinement pour imaginer d’autres jeux et renouveler ainsi le plaisir de vous retrouver à deux sous la couette. C’est un bien moindre mal.
En revanche, nombreuses sont les personnes devant impérativement se protéger pour ne pas transmettre à leur partenaire la maladie ou l’infection sexuellement transmissible (MST – IST) dont elles souffrent. Parmi celles-ci, le sida (VIH) bien évidemment, mais également le papillomavirus (virus HPV), l’urétrite, la Chlamydia et beaucoup d’autres.
C’est d’ailleurs ce qui inquiète de nombreux systèmes de santé publics, programmes humanitaires et ONG. En effet, ce moyen de contraception et seule barrière efficace contre les MST fait l’objet d’une distribution souvent gratuite à l’attention des populations les plus exposées.
En France par exemple, il est ainsi possible de s’en procurer gratuitement auprès des associations de lutte contre le SIDA, des points écoute-jeunes ou encore dans les centres de planification.
En dehors de nos frontières, de nombreux programmes d’aides notamment soutenus par Les Nations Unies distribuent et informent les populations à travers le monde, et plus particulièrement en Afrique. C’est sur ce continent que le manque devrait se faire le plus durement ressentir, avec toutes les conséquences sanitaires que cela peut avoir.