Sel, crustacés, mollusques contaminés par les microplastiques

Sel, crustacés, mollusques contaminés par les microplastiques

La mer ressemble de plus en plus à une décharge à ciel ouvert avec ces millions de tonnes de plastique qui détruisent l’écosystème. Chaîne alimentaire oblige, est-ce que la consommation des produits de la mer peut avoir un impact sur  notre santé ? C’est ce qu’a cherché à mettre en lumière un groupe de journalistes de toute l’Europe en recherchant d’éventuelles présence de micro-plastique dans le sel marin, les crustacés et les mollusques que nous retrouvons sur l’étal des poissonniers et surpermarchés.

71 % des mollusques, 66 % du sel et des crustacés pollués par le plastique

Plusieurs journalistes ont mené une enquête simultanée dans différents pays européens sur l’impact de la pollution plastique des mers et océans. L’objectif était de savoir si celle-ci touchait également les produits issus de la mer. Les résultats publiés le 28 août 2018 par Que Choisir se révèlent particulièrement alarmants.

Ainsi, sur plus d’une centaine d’échantillons comprenant du sel, des mollusques et des crustacés, bon nombre d’entre eux sont pollués par de toutes petites particules de plastique dont la taille est inférieure à cinq millimètres :

  • les deux tiers des crevettes, crabes et autres crustacés
  • plus de deux échantillons de sel sur trois
  • plus de 7 crustacés sur dix

Par ailleurs, cette étude a pu mettre en avant qu’il n’y avait aucune différence de résultat entre produits issus de la pêche ou de l’élevage et que tous présentent les mêmes taux de pollution au plastique.

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Les particules de microplastique passent à travers les mailles

Les microparticules de plastique dont la taille est inférieure à 5 mm ne peuvent être retenues par les stations d’épuration. Résultat, ces dernières passent à travers leurs mailles et se retrouvent directement rejetées dans la mer où elles sont ingérées par les différents organismes marins, des moules aux poissons, an passant par les baleines ou les tortues.

Les microplastiques primaires non biodégradables contaminent le milieu aquatique

Les pneus, peintures, cosmétiques et les textiles passés à travers les mailles des stations d’épuration contaminent les eaux douces et les océans. Résultat, ils se retrouvent en infimes particules dans notre assiette de fruits de mer et dans le sel !

Les microplastiques secondaires souillent la mer

Les objets en plastique tels que les bouteilles, les pailles, les bouchons, les sacs, les coton-tiges… se détériorent et se fragmentent une fois dans l’eau marine. Ils souillent donc eux aussi le sel et les habitants des mers (mollusques, crustacés).

Attention donc à ne pas jeter vos déchets plastiques n’importe où ! Ils se retrouveront forcément à votre menu chez vous, à la cantine ou au restaurant, et donc dans votre corps. L’utilisation de sacs plastiques et de produits industriels « suremballés » sont d’ailleurs fortement déconseillés car le vent les transporte et ils se retrouvent au fond des mers.

A noter qu’un sac plastique met 450 ans à se dégrader, qu’une bouteille plastique peut mettre dix siècles à se décomposer, qu’un pneu en caoutchouc met 100 ans et qu’un briquet plastique met un siècle.

Toxicité des microparticules plastiques : l’homme en danger

La présence de microparticules de plastique perturbe la croissance, la reproduction et le fonctionnement hormonal de l’homme. De plus, les phtalates et le bisphénol A sont pointés du doigt : ce sont des perturbateurs endocriniens qui mettent directement la santé humaine en danger.

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Même en décidant de ne plus consommer de produits issus de la pêche ou d’élevage, vous n’échapperez pas à la pollution au plastique. Celle-ci touche en effet directement le consommateur puisque le sel est présent partout, aussi bien dans les plats que nous cuisinons que dans ceux issus de l’industrie agro-alimentaire.

Les mollusques, crustacés et même les poissons ne sont-ils donc plus bons à manger à l’heure d’aujourd’hui ? Les plus alarmistes soutiennent que non. Les autres, que les effets sont minimes et inférieurs aux bénéfices pour la santé de manger du poison par exemple.

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