Le 20 juin 1936, date des premiers congés payés pour tous les Français, est une révolution. Elle permet pour la première fois à des centaines de millions de travailleurs et d’ouvriers de goûter à 2 semaines de vacances tout en étant payé.
Mais qu’en est-il 82 ans après ? Les vacances sont-elles encore accessibles à tous les salariés ou réservées à une certaine catégorie professionnelle ? Partir à la montagne, à la campagne ou à la mer n’est-ce pas un vrai luxe de nos jours ?
40% des Français ne partent pas en vacances
En 1936, grâce au Front Populaire, les travailleurs bénéficient pour la toute première fois de 15 jours de congés payés. Une véritable révolution pour l’époque qui permet à chacun de changer d’air, d’aller voir la famille vivant au loin, de visiter la France et l’étranger ou tout simplement de se reposer durant la période estivale. Huit décennies plus tard, le constat est amer car on note un retour en arrière quant à l’accès aux vacances.
En 2008, seulement 52% des familles ont eu la chance de s’offrir un séjour hors de chez elles (soit un déplacement d’agrément avec un minimum de quatre nuits consécutives hors du domicile), avec une hausse des départs en 2011 avec 60% des foyers qui ont pu partir.
En 2018, seulement 40% des français peuvent s’offrir des vacances, contre 66% au milieu des années 60. C’est-à-dire qu’1 personne sur 3 reste, aujourd’hui, parquée chez elle l’été. 22 millions de français dont 3 millions d’enfants ne profitent donc pas du droit universel aux vacances en se voyant refuser l’accès au sable fin ou à l’air revigorant de la campagne ou des sommets.
Partir à la mer ou à la montagne: des aides méconnues existent
Le coût des vacances trop élevé, le prix de l’essence à la hausse, les allocations familiales revues à la baisse, les emplois précaires ne permettant pas aux salariés d’avoir des revenus pendant les vacances, la crise économique, etc….
Au moins l’un de ces facteurs handicape les français qui, du coup, sont contraints de rester chez eux entre 4 murs, sans espoir de se vider la tête, ni de découvrir d’autres horizons. 63% des familles affirment ne pas disposer de ressources suffisantes pour passer un bon séjour.
Ainsi, en 2018, seules les personnes ayant une bonne situation et donc les finances nécessaires pour échapper à la routine quotidienne se prennent des vacances en France ou à l’étranger en juillet ou en août
Les vacances réservées seulement à quelques chanceux
Les inégalités sont nombreuses en 2018 quant à l’accès aux vacances. Celles-ci ne sont certes pas réservées aux plus fortunés de France. toutefois, force est de constater que seulement 50% des ouvriers partent de temps en temps, contre 80% des cadres supérieurs qui, eux, peuvent faire leurs valises chaque année pour s’évader.
Plus on fait partie d’un milieu social aisé, plus l’on a de chance de voyager. Le salaire, le mode de vie et l’image qu’on veut refléter en société sont des facteurs clés pour voyager.
Des aides mal bien connues existent pourtant pour faciliter l’aide aux vacances mais 77% des foyers les ignorent. D’ailleurs, les comités d’entreprise, l’agence nationale des chèques vacances, la CAF, les mairies, les conseils départementaux visent des publics différents et oeuvrent chacune de leur côté pour attribuer une aide aux vacances.
En ce qui concerne les aides aux vacances de la CAF (Caisse d’Allocations Familiales), rendez-vous directement sur https://www.vacaf.org pour vérifier votre éligibilité, effectuer une simulation et formuler votre demande d’aide directement en ligne.