Peut-on réparer un pneu ?

Un pneu abîmé ou crevé ? Au vu des prix des pneumatiques Michelin, Kleber, Hankook, Dunlop, Uniroyal, Pirelli ou Continental, il est légitime de se demander si une réparation est possible. Comment savoir si votre pneu est réparable ?

Comment savoir si un pneu est réparable ?

Un pneu de votre SUV, de votre utilitaire ou votre voiture Citroën, Renault, Peugeot, Dacia ou BMW est à plat ?  S’il ne faut pas systématiquement en changer en cas de problème, il faut par contre savoir qu’il existe des critères et une réglementation en rigueur à respecter.

Pour savoir si un pneu peut être réparé, plusieurs critères sont à prendre en compte :

  • l’emplacement et la dimension de l’entaille : celle-ci doit impérativement se situer sur la bande de roulement. Elle doit mesurer moins de 6 millimètres. En revanche, une réparation sur le flanc  (le côté extérieur) peut éventuellement être autorisée pour les pneus à faible indice de vitesse (190 km/h maximum) ;
  • l’entaille ne doit pas dépasser 3 millimètres. Seul un professionnel est apte à juger ;
  • la structure interne ne doit pas être détériorée : le garagiste doit démonter le pneu au préalable afin de s’assurer, en contrôlant l’intérieur, que la structure n’a pas subi de dommages. Si tel est le cas, il est réparable ;
  • l’intérieur du pneumatique ne doit pas présenter de plissements : rouler avec un pneu défaillant peut provoquer ces plissements qui rendent toute réparation impossible ;
  • l’usure : un pneu usagé dont la profondeur des sculptures est inférieure à 1,6 millimètre (limite légale) n’est pas réparable.
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Quand ne peut-on pas réparer un pneu ?

Dans certains cas, la réparation ne peut être réalisée, même si la structure globale du pneu semble en bon état.

C’est le cas s’il :

  • présente un défaut trop près de la jante, empêchant une bonne accroche ;
  • a déjà été réparé deux fois : il doit, pour une raison de sécurité, obligatoirement être changé ;
  • présente une hernie sur le flanc ou des craquelures ; il devient fragile et présente un danger.

Un pneu percé ou crevé est-il toujours réparable ?

Le Code de la route n’autorise une réparation de pneu qu’à certaines conditions :

  • une entaille inférieure à 6 millimètres sur la bande de roulement ;
  • un trou localisé sur le flanc, d’une taille inférieure à 3 mm ;
  • une structure interne et externe en bon état ;
  • un pneu dont l’usure légale est minimale.

Quel pneumatique est réparable ?

La majeure partie des modèles est réparable et ce, quel que soit le fabricant (Michelin, Kleber, etc). Il existe toutefois certaines exception :

  • les run-flat : en cas de crevaison, ces pneus de roulage à plat permettent en cas de crevaison de continuer de rouler un certain temps sans danger. Cette particularité est due à la conception spécifique de cette pièce auto. Elle est signalée par un sigle R/F ;
  • les modèles destinés aux grandes vitesses ne sont pas réparables non plus. Il s’agit de modèles avec un indice de vitesse V, W et Y. Ils sont respectivement homologués pour atteindre 240, 270 et 300 km/h.

Faute de pouvoir réparer, un remplacement par du neuf s’impose.

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Comment réparer un pneu crevé ?

En cas de crevaison, trois techniques permettent de réparer un pneu crevé :

  1. la rustine champignon : la première technique consiste à mettre une rustine « champignon » à l’intérieur du pneu. La tête en forme de champignon, située à l’intérieur, évite une éjection de cette rustine. Il s’agit de la réparation la plus fiable. Cette dernière n’est possible qu’après contrôle au un professionnel ou un garagiste de l’intégralité du pneu ;
  2. la mèche : économique et rapide, la mise en place d’une mèche permet de réparer plus durablement un pneu, sans avoir à le démonter. Toutefois, il faut savoir repérer l’emplacement de la fuite. Pour cela, il suffit d’arroser le pneu d’eau savonneuse. L’apparition de petites bulles en détermine l’emplacement. Un kit de réparation contient une mèche de caoutchouc qu’il faut enduire de colle et introduire avec force dans le trou. Il ne reste plus qu’à couper la partie trop longue ;
  3. la bombe anti-crevaison : la technique la plus simple consiste à utiliser une bombe anti-crevaison (indispensable dans tout véhicule). Celle-ci remplit de mousse le pneu et colmate le trou occasionné par une vis ou un clou, empêchant la fuite d’air. Un simple regonflage permet de reprendre la route. Attention, la bombe anti-crevaison est une solution temporaire. Vous devrez passer chez votre garagiste.

Réparation impossible : peut-on changer un seul pneumatique ?

Un pneumatique non réparable entraîne systématiquement le changement des deux pneus du même essieu. Bien chaussé, vous êtes ainsi assuré de garder la maîtrise de votre céhicule en toutes circonstances, y compris sur chaussée glissante ou mouillée.

Cependant, il existe une exception. Le pneu de rechange doit être parfaitement identique au premier (marque, modèle…) et l’écart d’usure entre les deux pneus ainsi montés ne doit pas excéder pas 5 mm.

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